LUIS ALBERTO ROMERO & TOCQUEVILLE
AM | @agumack
Otra muy interesante nota en La Nación (Luis Alberto Romero: "El espíritu de Luis XIV"). Como es habitual, concentraré mi comentario sobre un aspecto en particular: en este caso, la referencia a Alexis de Tocqueville. Dice el Sr. Romero: "¿Cómo puede limitarse -se preguntaba Tocqueville- la tiranía de la mitad más uno? Sólo con la ley, la república y el Estado, que son voluntad popular coagulada y solidificada, puesta por encima de las decisiones azarosas de mayorías ocasionales". Perfecto. Tal vez uno podría dar algo más de precisión al respecto.
Hace un par de años en París noté un pequeño volumen de las Editions de l'Herne sobre el punto tratado por Luis-Alberto Romero. Se trata de un resumen de la segunda edición de De la démocratie en Amérique de Tocqueville; el título es llamativo: Le despotisme démocratique. ¿Qué proponía el francés para contrarrestar esta situación? Tres grandes puntos: representación, independencia judicial y libertad de prensa. François L'Yvonner, el editor, lo dice claramente: "Pour réussir à contrer la dérive non démocratique de la démocratie, pour que deviennent compatibles la liberté et l'égalité, Tocqueville suggère des remèdes qui passent par la re-création des corps intermédiaires (abolis par la Révolution), la défense de la liberté de la presse et l'indépendance du pouvoir judiciaire" [ver].
Este es uno de los pasajes más relevantes:
Je pense que les hommes qui vivent dans les aristocraties peuvent, à la rigueur, se passer de la liberté de la presse; mais ceux qui habitent les contrées démocratiques ne peuvent le faire. Pour garantir l'indépendence personnelle de ceux-ci, je ne m'en fie point aux grandes assemblées politiques, aux prérogatives parlementaires, à la proclamation de la souveraineté du peuple. Toutes ces choses se concilient, jusqu'à un certain point, avec la servitude indivuelle; mais cette servitude ne saurait être complète si la presse est libre. La presse est, par excellence, l'instrument démocratique de la liberté.
Je dirai quelque chose d'analogue du pouvoir judiciaire. Il est de l'essence du pouvoir judiciaire de s'occuper d'intérêts particuliers et d'attacher ses regards volontiers sur de petits objets qu'on expose à sa vue; il est encore de l'essence de ce pouvoir de ne point venir de lui même au secours de ceux qu'on opprime, mais d'être sans cesse à la disposition du plus humble d'entre eux. Celui-ci, quelque faible qu'on le suppose, peut toujours forcer le juge d'écouter sa plainte et d'y répondre.
Un semblable pouvoir est donc spécialement applicable aux besoins de la liberté, dans un temps où l'oeil et la main du souverain s'introduisent sans cesse parmi les plus minces détails des actions humaines, et où les particuliers, trop faibles pour se protéger eux-mêmes, sont trop isolés pour pouvoir compter sur le secours de leurs pareils. La force des tribunaux a été, de tous temps, la plus grande garantie qui puisse s'offrir à l'indépendance individuelle; mais cela est surtout vrai dans les siècles démocratiques...
Luego viene un brillante comentario sobre la indiferencia del pueblo por la forma judicial, es decir lo que hoy llamaríamos debido proceso. Asunto a seguir...
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Agustín,
ReplyDeleteTal vez te interese informarte de los cambios anunciados ayer por el nuevo gobierno español respecto al sistema judicial . Creo que apuntan a la postura que solés sostener respecto a la independencia de poderes.
http://www.alicanteactualidad.es/noticia.php?cs=10&tipo=edicion&cn=12949
Es interesante la anécdota que cuenta que Alfonso Guerra, miembro del gobierno socialista que había hecho el cambio que ahora se trata de volver atrás, lo anunció diciendo: "Montesquieu ha muerto". Toda una frase, ¿verdad?
Agustín: Hola, hoy sólo un 'calembour' para tu yo francés. Si lo conocías, estoy seguro de que te hará sonreír de nuevo.
ReplyDeleteQué dijo el pez al atender el telefóno: ¿À l'eau?
Saludos,
Federico
Jorge: gracias, vi la noticia pero no leí mucho. Pero porqué Guerra dice eso si el objetivo es más indep. judicial?? (De hecho, la nota del Fraser Institute para España durante ZP es muy mala).
ReplyDeleteFederico. Era un clásico chiste de mi tierna adolescencia en Francia. Sabés como sigue?? Le contestan: "Non, à l'huile".
Saludos,
AM
Esta aceitada respuesta enriquece mi colección.
DeleteGracias y un buen fin de semana,
FB