"Les Lois sont une réfléxion jamais épuisée" — Thomas Berns
[See previous posts on Laws.III and checks & balances: 1, 2, 3].
I finally received (and read) the volume published in 2005 by Université de Saint-Étienne under the imposing title Le Gouvernement mixte. De l'idéal politique au monstre constitutionnel en Europe (XIIIe-XVIIe siècle), edited by Marie Gaille-Nikodimov. My collection of books on checks and balances and the mixed constitution is becoming quite impressive. The book contains much material and references on authors that had so far escaped my gaze, such as Giorgio di Trebisonda (1395-1484), who translated Plato's Laws into Latin while writing an apology of Venice's mixed constitution. In his study of Trebisonda, Thomas Berns writes (*):
I finally received (and read) the volume published in 2005 by Université de Saint-Étienne under the imposing title Le Gouvernement mixte. De l'idéal politique au monstre constitutionnel en Europe (XIIIe-XVIIe siècle), edited by Marie Gaille-Nikodimov. My collection of books on checks and balances and the mixed constitution is becoming quite impressive. The book contains much material and references on authors that had so far escaped my gaze, such as Giorgio di Trebisonda (1395-1484), who translated Plato's Laws into Latin while writing an apology of Venice's mixed constitution. In his study of Trebisonda, Thomas Berns writes (*):
Comparaison de la République de Platon à la République des Vénitiens. Cette introduction de quelques pages que Trébizonde propose à sa propre traduction des Lois de Platon vise à établir une véritable filiation entre le texte de Platon et la constitution de Venise, en s'arrêtant entre autres sur son caractère mixte ou composé [...] c'est donc la constitution mixte qui représente le centre du raisonnement de Trébizonde : elle serait, comme chez Platon, la condition de la permanence et de la stabilité de la liberté [...] dans les Comparationes philosophorum Aristotelis et Platonis : « ce que dit Platon est divin, à savoir que la meilleure république n'est pas simple ».
Venise est une cité de paix, au sein de laquelle on ne trouve ni « factio » ni « seditio », ni aucune trace de « discensio » (Préf. 202, 13) [...] Enfin nous devons nous questionner sur le sens des termes utilisés pour désigner la constitution mixte. Remarquons à ce titre que pour Platon, elle est ce qui ne trouve pas son nom (Lois, 712) parce qu'elle n'appartient précisemment à aucun régime, ou plutôt parce qu'elle est le seul « vrai régime » [...] nommer la chose serait contraire à sa perfection : la constitution mixte est ce qui s'exprime par son éloignement vis-à-vis de toute appropriation, vis-à-vis de toute réduction à un législateur ou un groupement (une classe).
The last point is a reference to the great passage of Book IV (712.c), where the Spartan Megillos is at pains to define the nature of the Spartan regime.
(*) Thomas Berns: « Construire un idéal vénitien de la constitution mixte à la Renaissance. L'enseignement de Platon par Trébizonde », pp. 25-38
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